NAE Salon International

14 - 16. 04. 2023

Panorama présente :

Elina Martemyanova

Jérémie Catol

Elina Martemyanova

QONAQ, 2023, Elina Martemyanova  © 


La performance, QONAQ, explore la culture traditionnelle du Kazakhstan, pays situé en Asie centrale.

Le travail de Elina Martemyanova se concentre sur le rôle de la femme dans cette société initialement nomade, ainsi que sur l’art féminin.

QONAQ, signifiant une invitée en langue kazakhe est souvent utilisé pour parler des filles, soulignant ainsi le paradoxe de la perception du rôle de la femme dans la société kazakhe traditionnelle. La femme est toujours considérée comme une invitée dans sa propre famille, car après son mariage, elle partira dans la famille de son mari où elle ne sera jamais vraiment chez elle. Son destin est de devenir une hôtesse des maisons où elle ne va toujours rester rien qu’une qonaq.

Dans la plupart des cas, l’art traditionnel des nomades d’Asie centrale est un art domestique, décoratif et ornemental, réalisé par des femmes. Ces ornements ne sont pas seulement un style visuel, mais aussi un moyen de communication symbolique et rituel.

Les compositions géométriques de cet art traditionnel ressemblent à des fractales mathématiques, des ondes sonores, des liens spirituels reliant les humains aux animaux, à la nature et à l’univers. Rendre sensible ce lien entre leur condition matérielle, historique, et cette dimension spirituelle et cosmique est important pour l’artiste.


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QONAQ, 2023, Elina Martemyanova  ©

Elina Martemyanova est née à Astana (Kazakhstan) en 2003. Elle est arrivé en France en 2021 et développe aujourd’hui sa pratique à la Villa Arson (École Nationale Supérieure d’Arts de Nice).

Jérémie Catol

         Potomitan, 2022, Jérémie Catol ©

Observateur de son époque, Jérémie Catol investit un territoire d’interrogations centré sur la place du travail dans nos vies. Il le fait au travers de ses expériences propres, du travail de la matière témoignant de l’effort et de la mobilisation des énergies.

Jérémie Catol découvre un intérêt puissant pour ce qui en est à l’origine, le corps. Les notions de plein et de vide résonnent également singulièrement en lui. Il travaille avec la réserve et son opposé, le recouvrement. Il combine ces dernières avec sa curiosité pour l’inachevé. Ainsi, la dimension du “non finito” s’inscrit dans l’ensemble de son travail, en peinture comme en sculpture, en performance sonore, dans l’atelier, dans le dessin. Il met en chantier plus qu’il n’achève, mise en chantier toujours plus signifiant que sa finalisation.

Cette performance est l’extension de sa démarche, et vient étoffer ses précédents travaux et les sujets qui les animent. Il ne s’agit pas forcément d’apporter des réponses concrètes mais plutôt d’ouvrir un espace dans lequel peuvent muter ses mêmes interrogations.

Ce moment qu’il crée, est vécu comme un lieu où vient converger une mosaïque d’influences qui se font la somme et reflets sonores et picturaux de ses pensées.

Jérémie Catol est né à Le Lamentin (Martinique) en 1999. Il est arrivé à Paris en 2013 et développe aujourd’hui sa pratique à la Villa Arson (École Nationale Supérieure d’Arts de Nice). En 2022, il a été publié dans le catalogue Quantité de mouvement.s, édition Présence Africaine, Eva Barrois de Caevel.